ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Premier film afghan tourné depuis la chute du régime taliban, Osama sonne comme un électrochoc tant pour la dureté de ses images que par le destin tragique de son personnage central. Le cinéaste Siddiq Barmak, qui servit sous les ordres du regretté Massoud (voir notre biographie), y dissèque sans concessions ni larmoiements les rouages d’un système insensé et barbare.
Insensé car si nombre d’hommes ont péri à la guerre contre les Russes ou assassinés par les talibans, leur femmes, elles, ont survécu. Ces dernières ne pouvant ni travailler ni même sortir non accompagnées d’un mari, se voient condamnées à mourir de faim cloîtrées chez elles.
Barbare, ce régime ne le fut pas moins avec sa justice proclamée dans la rue par des imams et leur cortège de lapidations, de condamnations à mort et autres mariages forcés. Bienvenue donc dans les tréfonds de ce que le fanatisme religieux peut faire de pire.
Pour que son film colle le plus possible à la réalité, Siddiq Barmak filme des acteurs non professionnels et utilise, dans les premières minutes, les techniques documentaires (caméra à l’épaule, interview). Puis, dans un second temps, il s’éloigne du reportage pour entrer dans la fiction et l’histoire d’Osama, usant de techniques cinématographiques plus classiques (plans fixes, acteurs jouant véritablement leur rôle). Cet habile mélange des genres permet au cinéaste de préserver l’intérêt de son récit même si la dénonciation y perd un peu de sa vigueur.
Dotés d’une esthétique toute dorée, les pellicules d’Osama garderont tout de même une valeur de témoignage nécessaire d’un régime anachronique et inacceptable.
Osama a reçu la mention spéciale du jury Caméra d’or dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2003.
Thomas Delord (avoiralire.com)
Soirée rencontre
jeudi 15 décembre
2016 à 20h15
En présence de Siddiq Barmak, réalisateur et l'APTIRA.
Soirée organisée en collaboration avec l'association APTIRA dans le cadre de la Journée internationale des migrants.
OSAMA
de Siddiq Barmak
avec Marina Golbahari, Arif Herati, Zubaida Sahar
AFGHANISTAN - 2003 - 1h23 - VOST - Meilleur film en langue étrangère Golden Globes 2003
Une petite fille de douze ans, sa mère et un jeune garçon ont survécu aux répressions qui ont suivi les manifestations organisées par les femmes afghanes au début du régime taliban. Les deux femmes travaillent dans un hôpital, mais sont informées que les talibans ont renvoyé tout le personnel et fermé les portes de l'établissement. Ces derniers s'assurent qu'aucune femme ne peut désormais s'aventurer hors de sa maison sans compagnon "légal". Dans le cas contraire, elles seront sévèrement punies.
Cependant nombre de nos concitoyens, sont attentifs aux migrants qu’ils ont rencontrés personnellement. Beaucoup en effet sont conscients, qu’en ce début de siècle qui prône la libre circulation, tous les pays ou presque génèrent des migrants.
Le 18 décembre est la Journée Internationale des Migrants. On y fête des femmes et des hommes qui quittent leur pays, parfois contraints (pour les réfugiés), pour s’assurer un avenir personnel et/ou professionnel meilleur.
Aussi, l’APTIRA, en lien avec le cinéma Les 400 coups, vous invitent à venir nombreux pour célébrer cette journée en présence du réalisateur afghan, Siddik BARMAK, citoyen angevin et auteur du film OSAMA.
http://www.hautetcourt.com/film/fiche/70/osama
A PROPOS
Premier film afghan tourné depuis la chute du régime taliban, Osama sonne comme un électrochoc tant pour la dureté de ses images que par le destin tragique de son personnage central. Le cinéaste Siddiq Barmak, qui servit sous les ordres du regretté Massoud (voir notre biographie), y dissèque sans concessions ni larmoiements les rouages d’un système insensé et barbare.
Insensé car si nombre d’hommes ont péri à la guerre contre les Russes ou assassinés par les talibans, leur femmes, elles, ont survécu. Ces dernières ne pouvant ni travailler ni même sortir non accompagnées d’un mari, se voient condamnées à mourir de faim cloîtrées chez elles.
Barbare, ce régime ne le fut pas moins avec sa justice proclamée dans la rue par des imams et leur cortège de lapidations, de condamnations à mort et autres mariages forcés. Bienvenue donc dans les tréfonds de ce que le fanatisme religieux peut faire de pire.
Pour que son film colle le plus possible à la réalité, Siddiq Barmak filme des acteurs non professionnels et utilise, dans les premières minutes, les techniques documentaires (caméra à l’épaule, interview). Puis, dans un second temps, il s’éloigne du reportage pour entrer dans la fiction et l’histoire d’Osama, usant de techniques cinématographiques plus classiques (plans fixes, acteurs jouant véritablement leur rôle). Cet habile mélange des genres permet au cinéaste de préserver l’intérêt de son récit même si la dénonciation y perd un peu de sa vigueur.
Dotés d’une esthétique toute dorée, les pellicules d’Osama garderont tout de même une valeur de témoignage nécessaire d’un régime anachronique et inacceptable.
Osama a reçu la mention spéciale du jury Caméra d’or dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2003.
Thomas Delord (avoiralire.com)