ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
BLOW OUT
avec John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow
USA - 1981- 1h47 - VOST - Réédition - Version restaurée
Un soir, dans un parc, Jack Terry, ingénieur du son, enregistre des ambiances pour les besoins d’un film. Il perçoit soudain le bruit d’une voiture arrivant à vive allure. Un pneu éclate. Le véhicule fou défonce le parapet et chute dans la rivière. Jack plonge et arrache à la mort une jeune femme, Sally. Mais le conducteur est déjà mort...
Loin de sacrifier au thriller traditionnel, De Palma joue une partition
tout à fait originale à partir d'une énorme coïncidence qui lui fournit
la situation forte dont il a besoin. Jack s'identifie à son micro,
véritable prolongement sensoriel de son oreille. La vie, pour lui, est
une symphonie de sons, et son métier devient jouissance. Les bruits
qu'il traque, c'est le monde entier qu'il écoute avec avidité. En
saisissant ce qu'il ne pouvait discerner, son micro le fait basculer
dans un univers inconnu et dangereux. Film passionnant de bout en bout,
avec un John Travolta excellent, Blow out possède une mise en
scène brillante, qui en fait une œuvre accomplie, loin du quelconque
plagiat d'un Hitchcock (même si les références existent) ou de la pâle
copie d'Antonioni, auquel De Palma prend l'idée de Blow up en passant de la photo au son
Plans Cultes
mardi 16 mai
2017 à 20h00
20h : BLOW OUT
22h15 : PULSIONS
Tarif spécial soirée : 9€ les 2 films sinon tarifs habituels
BLOW OUT
Monstre sacré du cinéma américain, personnage fascinant à la fois adulé et détesté, Brian De Palma a tout au long de ses quarante années de carrière excellé dans plusieurs genres cinématographiques. Souvent décrié pour la violence de ses films et accusé de copier Hitchcock, ses films sont pourtant loin d'être réductibles à de simples plagiats peuplés de tueurs fous et de meurtres sanguinolents. Ce génie du 7ème art est aujourd'hui un des derniers réalisateurs révélés à la fin des années 60 à mériter encore tout notre respect pour la qualité de ses œuvres. Et avec l'arrivée d'Internet, le réalisateur s'est aperçu qu'il pouvait compter aujourd'hui sur une communauté de fidèles, toujours prêts à défendre ses films. S'il s'est beaucoup inspiré d'auteurs qu'il admirait, aujourd'hui son héritage dans le cinéma est impressionnant. Rien que son remake mythique de Scarface a déjà largement influencé le film de gangsters, notamment dans le cinéma asiatique. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner les références à ses films par les générations de réalisateurs qui ont suivi, de John Woo à Eli Roth, en passant par David Fincher ou encore bien sûr, Quentin Tarantino, fan de la première heure.
https://www.youtube.com/watch?v=OhjPbaFquIk
A PROPOS
BLOW OUT
avec John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow
USA - 1981- 1h47 - VOST - Réédition - Version restaurée
Un soir, dans un parc, Jack Terry, ingénieur du son, enregistre des ambiances pour les besoins d’un film. Il perçoit soudain le bruit d’une voiture arrivant à vive allure. Un pneu éclate. Le véhicule fou défonce le parapet et chute dans la rivière. Jack plonge et arrache à la mort une jeune femme, Sally. Mais le conducteur est déjà mort...
Loin de sacrifier au thriller traditionnel, De Palma joue une partition
tout à fait originale à partir d'une énorme coïncidence qui lui fournit
la situation forte dont il a besoin. Jack s'identifie à son micro,
véritable prolongement sensoriel de son oreille. La vie, pour lui, est
une symphonie de sons, et son métier devient jouissance. Les bruits
qu'il traque, c'est le monde entier qu'il écoute avec avidité. En
saisissant ce qu'il ne pouvait discerner, son micro le fait basculer
dans un univers inconnu et dangereux. Film passionnant de bout en bout,
avec un John Travolta excellent, Blow out possède une mise en
scène brillante, qui en fait une œuvre accomplie, loin du quelconque
plagiat d'un Hitchcock (même si les références existent) ou de la pâle
copie d'Antonioni, auquel De Palma prend l'idée de Blow up en passant de la photo au son
A PROPOS
PULSIONS
avec Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen
USA - 1980 - 1h45 - VOST - Réédition - Version restaurée
Kate Miller souffre de fantasmes érotiques vivaces. Un matin, elle se rend chez son psychiatre pour lui parler de ses déceptions sexuelles avec son mari, puis séduit un homme qui l'emmène dans son appartement pour y passer la nuit. Le lendemain matin, en prenant l'ascenseur pour quitter l'immeuble, elle est atrocement assassinée à coups de rasoir par une inconnue. Liz Blake, une call-girl de haute volée, est l'unique témoin du crime, mais se retrouve aussi, dès lors, être la première suspecte...
Oui, Pulsions est une relecture de Psychose. Une fois le marronnier Hitchcock secoué, que reste-t-il ? Le chef-d’oeuvre de De Palma pratique moins le copiercoller servile que l’art du couper-coller : meurtres au rasoir, famille fracturée et split-screen cousent un thriller hypermaniériste où le suspense (sous la douche, dans l’ascenseur), millimétré comme des préliminaires au lit, exsude le plaisir constant de filmer. Les cris d’extase d’Angie Dickinson dans un taxi semblent être ceux du cinéaste, ravi d’avoir emballé la scène précédente, virtuose spirale de filature et de séduction dans un musée. Le film filtre son matériau un peu bis (comment les fantasmes d’une mère de famille frustrée lui font croiser un tueur transsexuel) et sa violence à travers un état permanent de rêve éveillé.
Rêve (humide) d’en découdre via un scénario oedipien hanté par la castration, où un ado geek, double de De Palma, s’évertue pour les beaux yeux de sa mère à prouver avec ses gadgets qu’il est meilleur que la police, les adultes (et Hitchcock). Au-delà du voyeurisme fétiche du réalisateur, Pulsions est de ces films qui, avec Bergman et le cinéma muet, condensent le regard des acteurs en objet physique, palpable. Splendide, mais insoutenable.
A PROPOS
PULSIONS
avec Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen
USA - 1980 - 1h45 - VOST - Réédition - Version restaurée
Kate Miller souffre de fantasmes érotiques vivaces. Un matin, elle se rend chez son psychiatre pour lui parler de ses déceptions sexuelles avec son mari, puis séduit un homme qui l'emmène dans son appartement pour y passer la nuit. Le lendemain matin, en prenant l'ascenseur pour quitter l'immeuble, elle est atrocement assassinée à coups de rasoir par une inconnue. Liz Blake, une call-girl de haute volée, est l'unique témoin du crime, mais se retrouve aussi, dès lors, être la première suspecte...
Oui, Pulsions est une relecture de Psychose. Une fois le marronnier Hitchcock secoué, que reste-t-il ? Le chef-d’oeuvre de De Palma pratique moins le copiercoller servile que l’art du couper-coller : meurtres au rasoir, famille fracturée et split-screen cousent un thriller hypermaniériste où le suspense (sous la douche, dans l’ascenseur), millimétré comme des préliminaires au lit, exsude le plaisir constant de filmer. Les cris d’extase d’Angie Dickinson dans un taxi semblent être ceux du cinéaste, ravi d’avoir emballé la scène précédente, virtuose spirale de filature et de séduction dans un musée. Le film filtre son matériau un peu bis (comment les fantasmes d’une mère de famille frustrée lui font croiser un tueur transsexuel) et sa violence à travers un état permanent de rêve éveillé.
Rêve (humide) d’en découdre via un scénario oedipien hanté par la castration, où un ado geek, double de De Palma, s’évertue pour les beaux yeux de sa mère à prouver avec ses gadgets qu’il est meilleur que la police, les adultes (et Hitchcock). Au-delà du voyeurisme fétiche du réalisateur, Pulsions est de ces films qui, avec Bergman et le cinéma muet, condensent le regard des acteurs en objet physique, palpable. Splendide, mais insoutenable.