BATMAN V SUPERMAN : L'AUBE DE LA JUSTICE - Zack Snyder

BATMAN v SUPERMAN v DEADPOOL
vendredi 15 avril 2016 à 20h00

20h : BATMAN v SUPERMAN
23h : DEADPOOL

Tarif spécial soirée en vente à la caisse du cinéma : 9€ les 2 films sinon tarifs habituels


BATMAN V SUPERMAN : L'AUBE DE LA JUSTICE

de Zack Snyder

avec Ben Affleck, Henry Cavill, Jesse Eisenberg
USA - 2016 - 2h32 - VOST

Après les événements dans Man of Steel, Metropolis a été rasée et Superman est le personnage le plus controversé dans le monde. Bien que pour certains, il est encore un symbole d'espoir, d'autres le considèrent comme une menace pour l'humanité et réclament justice pour le chaos déchaîné sur Terre. Pour Bruce Wayne / Batman le justicier de Gotham City, Superman est clairement un danger pour la société. Il craint les effets d'un tel pouvoir sans contrôle sur le sort du monde et décide de porter son masque et son costume pour s'opposer à lui, tandis qu'une nouvelle menace met en danger l'humanité.
https://www.facebook.com/BatmanvSupermanfr/?brand_redir=243645259169395

DEADPOOL - Tim Miller

A PROPOS

Il y a le « politiquement incorrect » en vogue, doucement impertinent et de bon aloi. Puis il y a le « politiquement incorrect » qui, en plus de choquer, remet tout en question à base d’explosions assourdissantes. Deadpool se situe dans la seconde catégorie, et n’a cure ni des méchants, ni de la bienséance, encore moins des conventions. De la même manière, il y a les films qui distillent toute leur sève dans la bande-annonce, et les autres pour qui la campagne marketing n’est que le petit bout de la lorgnette. Et bizarrement, Deadpool se situe encore dans le bon camp.
C’est la véritable surprise offerte par la Fox : le blockbuster est efficace, de bout en bout, et ne rejoint pas la pléiade de projets hilarants sur le papier mais gênants à l’écran. Dans la lignée des comics excentriques développés au cinéma -à l’instar d’Hancock, Kick-Ass ou Antman- la mission de Tim Miller était claire : monter un cran plus haut dans le héros subversif et déjanté. Bref, mettre en scène le « badass », qui en deviendrait presque un genre cinématographique.

Comme l’indique le -génial- générique, la narration va assumer ses archétypes un maximum pour laisser à Deadpool le loisir de s’exprimer et de se remettre en cause. Car il ne peut être subversif que dans un cadre de super-héros classique. Sont ainsi annoncés : une « bombasse » ; un « gros méchant en image de synthèse » ; un « héros mégalo » ; etc... Hormis quelques scènes à la Matrixultra dynamiques, Deadpool traverse un scénario absurde (on s’en fout), des méchants ridicules et une petite amie plus faire-valoir sexy que personnage shakespearien. Le final du film est à cette image : l’homme au « cul moulé dans du lycra » doit sauver sa fiancée en porte-jarretelles avec l’aide de deux X-Men sur un paquebot à la casse, dans un déluge d’effets spéciaux tellement grotesques qu’ills tiennent du bon goût.
Le super-héros qui-fait-des-coeurs-avec-les-doigts devient donc sans conteste le plus drôle de tous les mutants héroïques. Comme un Kick-Ass beaucoup plus verbeux, artificiel et hilarant. Tout réside peut-être dans le fait que Deadpool soit « plus cool qu’héros », et finalement, assez fidèle au comic d’origine. C’est à dire un personnage bavard, violent, auto-réflexif, qui se fout allègrement de la gueule de tous ses collègues aux super-pouvoirs. Les X-Men notamment, autant que l’industrie hollywoodienne en générale qui pond un nouveau Marvel chaque mois.

Les dialogues, bien entendu largement en-dessous de la ceinture, quoique très bien écrits, sont autant de balles dans le crâne d’ennemis mutants. Comme le résume Ryan Renolds, le plus intéressant chez Deadpool est qu’ « il est lui-même fan du personnage, il agit comme on rêverait tous d’agir dans ce genre de film ». Notre super-héros, pour la première fois conscient d’appartenir à l’univers Marvel, se plaît donc à jouer avec d’innombrables références bien senties. Le plaisir qu’on a à voir un personnage aussi jouissif nous fait oublier les errements cinématographiques de la réalisation. On finit par se dire que Deadpool est de loin le meilleur Marvel, ce qui ne veut finalement pas dire grand-chose.

DEADPOOL

de Tim Miller

avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein
USA - 2016 - 1h48 - VOST

Un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire est le sujet d’une expérience hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison et le transformer en Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, Deadpool va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie
https://www.facebook.com/DeadpoolFR/?ref=br_rs

A PROPOS

Il y a le « politiquement incorrect » en vogue, doucement impertinent et de bon aloi. Puis il y a le « politiquement incorrect » qui, en plus de choquer, remet tout en question à base d’explosions assourdissantes. Deadpool se situe dans la seconde catégorie, et n’a cure ni des méchants, ni de la bienséance, encore moins des conventions. De la même manière, il y a les films qui distillent toute leur sève dans la bande-annonce, et les autres pour qui la campagne marketing n’est que le petit bout de la lorgnette. Et bizarrement, Deadpool se situe encore dans le bon camp.
C’est la véritable surprise offerte par la Fox : le blockbuster est efficace, de bout en bout, et ne rejoint pas la pléiade de projets hilarants sur le papier mais gênants à l’écran. Dans la lignée des comics excentriques développés au cinéma -à l’instar d’Hancock, Kick-Ass ou Antman- la mission de Tim Miller était claire : monter un cran plus haut dans le héros subversif et déjanté. Bref, mettre en scène le « badass », qui en deviendrait presque un genre cinématographique.

Comme l’indique le -génial- générique, la narration va assumer ses archétypes un maximum pour laisser à Deadpool le loisir de s’exprimer et de se remettre en cause. Car il ne peut être subversif que dans un cadre de super-héros classique. Sont ainsi annoncés : une « bombasse » ; un « gros méchant en image de synthèse » ; un « héros mégalo » ; etc... Hormis quelques scènes à la Matrixultra dynamiques, Deadpool traverse un scénario absurde (on s’en fout), des méchants ridicules et une petite amie plus faire-valoir sexy que personnage shakespearien. Le final du film est à cette image : l’homme au « cul moulé dans du lycra » doit sauver sa fiancée en porte-jarretelles avec l’aide de deux X-Men sur un paquebot à la casse, dans un déluge d’effets spéciaux tellement grotesques qu’ills tiennent du bon goût.
Le super-héros qui-fait-des-coeurs-avec-les-doigts devient donc sans conteste le plus drôle de tous les mutants héroïques. Comme un Kick-Ass beaucoup plus verbeux, artificiel et hilarant. Tout réside peut-être dans le fait que Deadpool soit « plus cool qu’héros », et finalement, assez fidèle au comic d’origine. C’est à dire un personnage bavard, violent, auto-réflexif, qui se fout allègrement de la gueule de tous ses collègues aux super-pouvoirs. Les X-Men notamment, autant que l’industrie hollywoodienne en générale qui pond un nouveau Marvel chaque mois.

Les dialogues, bien entendu largement en-dessous de la ceinture, quoique très bien écrits, sont autant de balles dans le crâne d’ennemis mutants. Comme le résume Ryan Renolds, le plus intéressant chez Deadpool est qu’ « il est lui-même fan du personnage, il agit comme on rêverait tous d’agir dans ce genre de film ». Notre super-héros, pour la première fois conscient d’appartenir à l’univers Marvel, se plaît donc à jouer avec d’innombrables références bien senties. Le plaisir qu’on a à voir un personnage aussi jouissif nous fait oublier les errements cinématographiques de la réalisation. On finit par se dire que Deadpool est de loin le meilleur Marvel, ce qui ne veut finalement pas dire grand-chose.