ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Au cœur de l’actualité brûlante de la reprise du chantier de l’Aéroport
Grand-Ouest de Notre-Dame-des-Landes, débarque un petit documentaire aux
propos écolo à peine voilés. Le dernier continent vient imposer
son point de vue vert avec fougue et un sens inné du cadrage de cinéma,
réellement beau et serein. Pendant deux ans le réalisateur Vincent
Lapize a suivi des altermondialistes qui rêvent d’un ultime lopin de
terre, à l’abris des chantiers industriels ; ces écolos en tous bords,
gauchistes qui soupirent à une étreinte constante avec Dame nature, sont
des amoureux de la terre et cohabitent dans l’équilibre et le respect
avec les agriculteurs locaux.
Le film d’1h17 consiste à une série de
rencontres et d’entretiens, dans cet îlot propre de toute urbanisme,
dans un cadre édénique où la nature semble avoir repris ses droits,
comme ce renard épris de liberté qui traverse un champ, la majesté d’un
lézard vert dans son domaine, ou l’arrière-fond harmonieux de
gazouillements d’oiseaux…
Aux intentions de cette communauté intemporelle que l’on a croisée au cinéma au Larzac (Tous au Larzac, Les Chèvres de la mère)
ou à d’autres époques de cinéma (la fougue post mai 68, de Agnès
Varda), le cinéaste appose la violence métallique des armes, des engins
de destruction « massive » lors des altercations avec les forces de
l’ordre qui essaient de récupérer les terres de la ZAD. Cet Apocalypse Now
champêtre avec trêves, doutes et peut-être illusions, n’est pas celui
dépeint sur les chaînes de télévision, mais plutôt le combat de
militants qui revendiquent le droit de choisir une orientation à leur
existence qui ne serait pas dictée par les groupes du grand capital.
Ce
retour à la terre, enjolivé probablement par l’ivresse et les vapeurs
de l’utopie, est un bel ouvrage militant qui revendique le droit à
l’oubli par une société récusée et envers laquelle les protagonistes du
film ne se sentent pas solidaires. Le Dernier continent est un hymne au libre arbitre de chacun, érigé comme ultime alternative contre la toute-puissance étatique ou européenne.
Frédéric Mignard (aVoiraLire.com)
Cinédoc
jeudi 21 janvier
2016 à 20h15
en présence du réalisateur et de Colette Quesson, distributrice
Soirée organisée en collaboration avec ATTAC49, Le Cercle 49 & Cinéma Parlant
LE DERNIER CONTINENT
de Vincent Lapize
Documentaire
FRANCE - 2015 - 1h17
Tourné entre le printemps 2012 et le printemps 2014, Le Dernier Continent propose un regard subjectif sur l’expérience politique atypique vécue par les opposants au projet d’Aéroport Grand-Ouest sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Anciens habitants, paysans, sympathisants, constructeurs, combattants et activistes, ensemble, ils inventent des modes d’organisation collectifs et horizontaux pour dépasser la simple opposition au projet d’aéroport et mettre en place des modes de vie en cohérence avec leurs valeurs.
https://fr.ulule.com/dernier-continent/
A PROPOS
Au cœur de l’actualité brûlante de la reprise du chantier de l’Aéroport
Grand-Ouest de Notre-Dame-des-Landes, débarque un petit documentaire aux
propos écolo à peine voilés. Le dernier continent vient imposer
son point de vue vert avec fougue et un sens inné du cadrage de cinéma,
réellement beau et serein. Pendant deux ans le réalisateur Vincent
Lapize a suivi des altermondialistes qui rêvent d’un ultime lopin de
terre, à l’abris des chantiers industriels ; ces écolos en tous bords,
gauchistes qui soupirent à une étreinte constante avec Dame nature, sont
des amoureux de la terre et cohabitent dans l’équilibre et le respect
avec les agriculteurs locaux.
Le film d’1h17 consiste à une série de
rencontres et d’entretiens, dans cet îlot propre de toute urbanisme,
dans un cadre édénique où la nature semble avoir repris ses droits,
comme ce renard épris de liberté qui traverse un champ, la majesté d’un
lézard vert dans son domaine, ou l’arrière-fond harmonieux de
gazouillements d’oiseaux…
Aux intentions de cette communauté intemporelle que l’on a croisée au cinéma au Larzac (Tous au Larzac, Les Chèvres de la mère)
ou à d’autres époques de cinéma (la fougue post mai 68, de Agnès
Varda), le cinéaste appose la violence métallique des armes, des engins
de destruction « massive » lors des altercations avec les forces de
l’ordre qui essaient de récupérer les terres de la ZAD. Cet Apocalypse Now
champêtre avec trêves, doutes et peut-être illusions, n’est pas celui
dépeint sur les chaînes de télévision, mais plutôt le combat de
militants qui revendiquent le droit de choisir une orientation à leur
existence qui ne serait pas dictée par les groupes du grand capital.
Ce
retour à la terre, enjolivé probablement par l’ivresse et les vapeurs
de l’utopie, est un bel ouvrage militant qui revendique le droit à
l’oubli par une société récusée et envers laquelle les protagonistes du
film ne se sentent pas solidaires. Le Dernier continent est un hymne au libre arbitre de chacun, érigé comme ultime alternative contre la toute-puissance étatique ou européenne.
Frédéric Mignard (aVoiraLire.com)