ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

SANS VOIX - Avant première - 2024-03-30

Avant première - samedi 30 mars à 10h45

SANS VOIX de Laëtitia Caillet

LES LUEURS D'ADEN - Soirée Rencontre - 2024-04-02

Soirée Rencontre - mardi 02 avril à 20h00

LES LUEURS D'ADEN de Amr Gamal

LE MUR QUI NOUS SÉPARE - Ciné Fac - 2024-04-04

Ciné Fac - jeudi 04 avril à 20h00

LE MUR QUI NOUS SÉPARE de Norbert Lechner

L'INCOMPRIS - Soirée Rencontre - 2024-04-04

Soirée Rencontre - jeudi 04 avril à 20h00

L'INCOMPRIS de Luigi Comencini

ALICE DANS LES VILLES - Ciné classique - 2024-04-07

Ciné classique - dimanche 07 avril à 17h45

ALICE DANS LES VILLES de Wim Wenders

TOUTES LES COULEURS DU MONDE - Avant-première - 2024-04-08

Avant-première - lundi 08 avril à 20h00

TOUTES LES COULEURS DU MONDE de Babatunde Apalowo

AVERROÈS ET ROSA PARKS - Avant-Première / Soirée Nicolas Philibert - 2024-04-09

Avant-Première / Soirée Nicolas Philibert - mardi 09 avril à 17h30

AVERROÈS ET ROSA PARKS de Nicolas Philibert

LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS de Nicolas Philibert

PROMISED LAND - Soirée CinéConf - 2024-04-11

Soirée CinéConf - jeudi 11 avril à 20h00

PROMISED LAND de Gus Van Sant

LE PETIT BLOND DE LA CASBAH - Ciné Rencontre - 2024-04-14

Ciné Rencontre - dimanche 14 avril à 13h15

LE PETIT BLOND DE LA CASBAH de Alexandre Arcady

BLUE GIANT - Ciné Manga - 2024-04-15

Ciné Manga - lundi 15 avril à 20h00

BLUE GIANT de Yuzuru Tachikawa

GHOST DOG : LA VOIE DU SAMOURAÏ - Plans Cultes - 2024-04-16

Plans Cultes - mardi 16 avril à 20h00

GHOST DOG : LA VOIE DU SAMOURAÏ de Jim Jarmusch

AMAL - UN ESPRIT LIBRE - Ciné Rencontre - 2024-04-17

Ciné Rencontre - mercredi 17 avril à 20h00

AMAL - UN ESPRIT LIBRE de Jawad Rhalib

ROSALIE - Ciné Cosy - 2024-04-19

Ciné Cosy - vendredi 19 avril à 13h15

ROSALIE de Stéphanie Di Giusto

UN HOMME D'EXCEPTION - Ciné Rencontre - 2024-04-22

Ciné Rencontre - lundi 22 avril à 20h00

UN HOMME D'EXCEPTION de Ron Howard

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

RETOUR VERS LE FUTUR - Robert Zemeckis

A PROPOS

"VOUS SAVEZ, L’HISTOIRE, ELLE VA CHANGER."

Berceau cinématographique pour un bon nombre de cinéphiles d’aujourd’hui, les années 80 recèlent de bijoux du cinéma de genre comme la trilogie Retour vers le futur. Lorsque le premier épisode sort sur les écrans en 1985, Robert Zemeckis a déjà trois films à son actif, deux comédies (Crazy Day, 1978, et La Grosse Magouille, 1980) et un sous-Indiana Jones (A la poursuite du diamant vert, 1984). Il n’est alors qu’un membre du groupe croissant de protégés de Steven Spielberg (producteur des deux premiers longs métrages de Zemeckis), pour qui le metteur en scène et son partenaire d’écriture Bob Gale ont écrit 1941. C’est dans cette atmosphère propice à la série B fantastique empreinte d’humour, au milieu des Goonies, Gremlins, SOS Fantômes et autres Explorers, que va naître Retour vers le futur, quintessence d’une époque et du cinéma de son auteur. Avec son cocktail de genres, le projet s’inscrit dans la mouvance des œuvres précitées et présente également un échantillon des récurrences esthétiques et thématiques du cinéaste. Derrière ses apparences de produit anodin des eighties, Retour vers le futur continue pourtant de capturer son monde et s’avère un authentique film culte pour toute une génération de spectateurs, cinéphiles ou non. Qu’est-ce qui rend ce film, et plus encore, la trilogie dans son ensemble, si spécial? Très probablement la qualité, tant de la forme que du fond, qui prospecte nombre de thèmes, de la figure paternelle à la question du destin dans cette aventure à travers le temps.
UNIVERSAL PRESENTS

Partout où vous irez, à qui que vous demandiez, on vous répondra qu’on aime Retour vers le futur. Pour certains, c’est l'un des films chéris de leur enfance, pour d’autres, un chef-d’œuvre, mais quel que soit le degré d’appréciation, tout le monde semble aimer la trilogie de Robert Zemeckis. La principale qualité du film est son universalité. L'un des principaux points forts de Steven Spielberg, évidemment producteur exécutif ici, cette faculté de toucher le monde entier transpire à travers tout le récit de Zemeckis et Gale. On a beau le retourner dans tous les sens, le scénario de Retour vers le futur (par ailleurs nommé à l’Oscar) est tout bonnement parfait. Un exemple d’écriture qui allie science-fiction et humour au sein d’une aventure improbable. Choisissant comme point de départ le plus fondateur des paradoxes temporels (si je retourne dans le temps tuer mon géniteur, j’empêche ma naissance mais si je ne nais pas, comment puis-je retourner dans le temps tuer mon géniteur?), les scénaristes en exploitent uniquement la base (mettant de côté le problème impossible à résoudre) de manière à tisser une histoire capable de parler à tout un chacun. Avec pour principal protagoniste un lycéen toujours en retard aspirant à la vie de rockstar, Gale et Zemeckis nous présentent un identifiant idéal, d’autant plus qu’il semble avoir une famille on ne peut plus commune, majoritairement composée de losers (sœur-bigoudis, frère caissier de fast-food, mère alcoolique et obèse et père minable). Qui n’a jamais eu honte de ses parents? Qui n’a jamais rêvé les changer, ne serait-ce qu’un tout petit peu? C’est l’occasion offerte au héros par le film.
"PAPA-PAPA-PAPI-PAPO"

C’est en tombant sur un vieil album scolaire de son père que Bob Gale s’est demandé s’il aurait été ami avec son propre père, s'ils avaient été ensemble au lycée. Au début du film, on peut entendre Marty citer une phrase de son père avant de dire "Tu m’entends? Je commence à parler comme mon père". En transportant Marty dans le passé, et en le substituant à son père dans le schéma de rencontre de ses parents, l’histoire opère une habile variation autour du complexe d’Œdipe (selon lequel tout fils souhaite tuer son père pour gagner l’amour exclusif de sa mère), faisant de Marty la cible amoureuse de sa mère, au risque non de tuer son père, mais de se tuer lui-même! Il doit donc faire équipe avec son ringard de père afin de conquérir le cœur de Lorraine, mais dans un premier temps, tous ses efforts se soldent immanquablement par un échec. Marty se réapproprie même la nemesis de George, Biff Tannen. Cette tournure des évènements pourrait s’interpréter comme l’incapacité pour tout fils de se démarquer de son géniteur, explorant toujours plus la teneur psychologique du récit et l’écho quelle trouve chez le spectateur. Par exemple, ce voyage dans le temps et le lien particulier qui le force à se nouer d'amitié avec George permettra à Marty de découvrir que son père, tout comme lui, entretenait également des ambitions artistiques (littéraires pour George) et l’une des conséquences de la victoire de George sur Biff sera justement son épanouissement professionnel. D’ailleurs, une scène coupée, située avant le voyage dans le temps, voyait Marty mettre la maquette de son groupe dans une enveloppe avant de décider de ne pas l’envoyer. C’est pourquoi on le voit porter une enveloppe à la fin du film, lorsqu’il se réveille après ce qu’il croit être un "cauchemar". Un cauchemar qui lui aurait néanmoins fait réaliser que, pour ne pas devenir comme son père, il fallait croire en soi et tenter le coup. Malgré l’absence de cette scène, peut-être trop explicite, l’arc scénaristique demeure bien présent et participe à l’identification du spectateur.
HELL VALLEY

Evidemment, l’idée d’une suite s’est immédiatement imposée et, alors qu’on les néglige, sans les qualifier de séquelles vénales, ce sont ces deux chapitres complémentaires qui viendront enrichir l’univers créé par le premier film et transformer Retour vers le futur en saga à travers le temps. Retour vers le futur II est la première partie d’une suite qui en compte deux, avec de nouveaux enjeux: les malheurs apportés par la machine, le complexe "mauviette" et, surtout, la question de la fatalité. Le voyage dans le temps, comme tout progrès technologique, pose des questions éthiques. Si le côté obscur dans lequel Marty glisse un instant (en achetant l’Almanach des Sports) est totalement absent de la première aventure, il est le principal moteur de la suite de l’histoire. En effet, arrivé en 2015 au début du film, Marty achète un magazine relatant toutes les victoires sportives de 1950 à 2000. Sermonné par Doc, il l’abandonnera, mais il sera malheureusement retrouvé par Biff, alors âgé de 77 ans, qui retournera dans le passé afin de se donner l’Almanach à lui-même, plus jeune de 60 ans, afin de faire de lui un homme riche. Cela, nos héros ne le découvrent que lorsqu’ils reviennent en 1985, un présent qui s’avère être différent de celui qu’ils avaient connu. Aujourd’hui, Biff Tannen est un milliardaire marié à Lorraine, George McFly a été assassiné (par Biff) et Doc Brown est à l’asile. Afin de rectifier les choses et d’éviter cet Enfer sur Terre, Doc et Marty doivent retourner dans le passé. En décidant de ramener les personnages une nouvelle fois en 1955, les auteurs vont développer une thématique de la répétition et du double et lier le tout à la question du destin.
DOUBLE BACK

Tout d’abord, il faut revenir un peu en arrière, à l’introduction de ce deuxième épisode, prenant place en 2015. Zemeckis et Gale entament de revisiter les scènes-clé du premier volet avec l’arrivée sur la place de l’Hôtel de Ville, puis la confrontation dans le café (Lou’s Cafe en 1955, Cafe 80 en 2015) qui se termine en poursuite dans la rue (voiture contre chariot transformé en skateboard en 1955, hoverboards en tous genres en 2015). Simple clin d’œil? Non. Ce premier instant "remake" va considérablement approfondir la thématique du premier film. Les histoires de voyage dans le temps sont on ne peut plus adéquates pour aborder le thème du destin, de la fatalité. Déjà, dans le premier tome, le 5 novembre 1955 marquait la date de la rencontre entre Lorraine Baines et George McFly, mais également celle de l’idée du convecteur temporel, survenue à Doc Brown lors de sa chute dans les toilettes ce jour-là. Coïncidence ou date-clé? Le dénouement du film, qui voit Lorraine et George finalement unis malgré l’intervention première de Marty, portait à penser que c’était écrit. D’ailleurs, George ne tente-t-il pas, sur les conseils de Marty, de séduire Lorraine en lui clamant que "le destin m’a réuni à vous" et qu’elle lui avait été "destinée"? En choisissant de reproduire les évènements du précédent opus dans le futur, Zemeckis et Gale nous présentent un exemple de l’Histoire se répétant, comme en réponse à un schéma récidiviste.
BACK IN TIME

Nouvelle coïncidence dans le temps, c’est le 12 novembre 1955, date à laquelle la foudre s’est abattue sur l’horloge de l’Hôtel de Ville (permettant à Marty de repartir en 1985 dans le premier film), que le vieux Biff (de 2015) choisit pour retourner dans le passé afin de se donner l’Almanach à lui-même. Doc s’interrogera même sur ce choix, évoquant la possibilité que la date représente le centre du continuum espace-temps, à moins qu'il ne s’agisse d’une simple coïncidence. En ramenant les protagonistes en 1955, les scénaristes explorent plus avant la complexité de ce volume par le biais d’une mise en abyme. Il y a à présent deux Marty et deux Doc en 1955, un premier duo qui n’est autre que celui du premier film (dont l’objectif et de renvoyer Marty en 1985) et un deuxième duo, celui de Retour vers le futur II (dont l’objectif est de récupérer l’Almanach sans interférer avec le premier duo). Nombre de fois, les deux intrigues vont se téléscoper, perpétuant le thème de la répétition, ou plutôt du double. En effet, par le biais de la révolution technologique des effets spéciaux, on pourra voir à plusieurs reprises le même acteur en deux exemplaires (le vieux Biff face au jeune, le Doc de 1955 et le Doc de 1985, les deux Marty et même Jennifer, la petite amie de Marty, qui tombera nez à nez avec son soi de 2015) voire trois (Michael J. Fox interprétant Marty en 2015 et ses deux enfants, Marty Jr. et Marlene!) dans un même cadre. Outre la réitération de scènes connues, la situation nous permet également d’adopter des points de vues alternatifs sur des moments-clés (Marty et Lorraine dans la voiture, le coup de poing de George, Marty sur scène), explorant l’idée de mise en abyme et de répétition, mais surtout, dans un élan presque expérimental (on pense à la trilogie de Lucas Belvaux), on suit des personnages secondaires dans des scènes qui avaient fait l’œuvre d’ellipses lors du premier film (Biff allant chercher sa voiture au garage). En faisant appel à la connaissance du premier film par le spectateur, Retour vers le futur II noue un lien presque intime avec le public et l'entretiendra à travers la suite, perpétuant la dimension culte de la trilogie.
WILD GUNMAN

Avec une exploitation entière et insoupçonnée du potentiel offert par l’univers du premier film, Retour vers le futur II est sans doute le plus riche de la trilogie. Et ce n’est pas encore fini. En extrapolant à partir de la figure paternelle incarnée par George McFly dans le premier film, courbant l’échine devant l’affront, les scénaristes font de Marty quelqu’un qui ne supporte pas d’être traité de "mauviette" (ou d’autre chose, comme d’avoir "les foies" en 1885), jusque dans le Far West de Retour vers le futur III où les pistes introduites par le chapitre II vont évidemment se conclure. Frappé par la foudre après avoir accompli leur mission, Doc est transporté en 1885 tandis que Marty reste coincé en 1955. Il ira trouver le Doc de 1955 afin qu’il l’aide à rentrer en 1985 mais ils découvrent que le Doc de 1985 a été tué par Buford "Molosse" Tannen en 1885. Marty décide alors de partir sauver son ami et le ramener en 1985. Cependant, en intervenant lors d’une kermesse (réminiscence de la Féerie Dansante des Sirènes du premier film, l’histoire se répétant inlassablement), Marty se réapproprie l’ennemi de Doc, Buford Tannen, tout comme il l’avait fait en 1955 avec Biff (autre réminiscence). C’est donc Marty que Tannen défie en duel. Un duel qui va faire réaliser à Marty qu’à trop être orgueilleux, il peut en perdre la vie. De retour en 1985, il refusera le duel proposé par Needles et évitera ainsi un accident qui aurait gâché sa vie. C’est alors que Jennifer sort de sa poche un fax, rapporté du futur, indiquant le renvoi de Marty après qu’il ait accepté une magouille du même Needles, qui l’avait alors défié. L’inscription sur le fax s’efface. Lorsque Jennifer en demandera l’explication à Doc, celui-ci lui affirmera que l’avenir n’est pas écrit, répondant enfin à la question de la fatalité.
"RONALD REAGAN ! L’ACTEUR ?!"

Revenons au décor choisi par Zemeckis et Gale pour ce troisième chapitre. Il n’est pas innocent dans la mesure où le western implique codes et clichés. C’est à travers la thématique de l’honneur et le stéréotype du duel que les auteurs achèvent l’arc scénaristique du "complexe mauviette". Cela nous amène à l’autre intérêt apporté par l’époque. En bon réalisateur cinéphile qu’il est, Robert Zemeckis se plaît à explorer les genres (Forrest Gump en est un très bon exemple). Retour vers le futur, dont le premier plan est directement inspiré de La Machine à explorer le temps de George Pal et qui contient de nombreuses références à C’était demain de Nicholas Meyer et Safety Last! (classique muet avec Harold Lloyd), se situait au croisement de la science-fiction, de la comédie et du teen movie. Retour vers le futur II préférait s’aventurer dans la veine SF et Retour vers le futur III renvoie aux films de Sergio Leone. Zemeckis rend même directement hommage à deux œuvres du maestro: il y a tout d’abord Pour une poignée de dollars, que Biff regarde lors du 1985 alternatif, avec un Clint Eastwood dont Marty s’approprie le nom et la ruse du gilet pare-balles improvisé; puis Il était une fois dans l’Ouest, auquel Zemeckis subtilise un plan pour le calquer à l’identique (l’arrivée de Marty en ville). Par ailleurs, le film renvoie au contraste entre les westerns américains de John Ford et Howard Hawks et les westerns spaghettis par l’intermédaire des vêtements de Marty, tout d’abord affublé d’une panoplie de cow-boy aux couleurs improbables avant d’être relooké à l’aide d’un poncho dans la plus pure tradition de Blondin. Avec ce film, Zemeckis et Gale évoquent également tout un pan de la littérature fantastique de l’époque, avec de nombreuses références à Jules Verne mais aussi quelques détails matériels (le réfrigérateur créé par Doc, par exemple) avant l’apothéose de la locomotive à voyager dans le temps, marchant à la vapeur, cédant définitivement au monde du steampunk.
OUTATIME

On peut préférer l’un aux deux autres opus mais globalement Retour Vers Le Futur est une trilogie de grande qualité et sans doute ce que les années 80 ont pu nous offrir de meilleur dans le domaine des films de genre décomplexés, popularisant auprès du grand public, sans prétention, un concept de science-fiction certes classique (le voyage dans le temps) mais en allant jusqu’au bout de l’idée avec les paradoxes temporels et les lignes temporelles parallèles.

Evidemment, les deux interprètes des personnages principaux sont pour beaucoup dans le succès de la trilogie. L’alchimie entre Marty McFly et le Doc, au même titre que celle entre Michael J. Fox et Christopher Lloyd est palpable. Les répliques sont dynamiques et les visages sont expressifs même quand ils sont parfois grimés. A noter que dans ce cast, on oublie souvent les autres interprètes et notamment Thomas F. Wilson, qui joue le “méchant” Biff Tannen, et qui livre un travail remarquable.

On notera également l’effort fait sur le scénario qui, si l’on en retient généralement des répliques désormais cultes comme par exemple le “Là où on va, on n’a pas besoin de route”, ne se limite pas à une histoire basique d’allers-retours dans le temps ou à des dialogues bien écrits, drôles et percutants. On remarque après un certain nombre de visionnages que 99% du jeu de causes et conséquences et d’auto-références proposé par les films se tient et on s’étonne parfois de la pertinence du 1e film vis-à-vis de ses deux suites en terme de cohérence et de contenu, étant donné que la trilogie en tant que telle n’était pas prévue au départ.

Bien sûr, Retour Vers Le Futur c’est aussi une vision désormais un peu dépassée du futur, au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’échéance mais c’est largement compensé (en tout cas pour les trentenaires) par des objets et une imagerie désormais cultes : l’hoverboard, les baskets auto-laçantes, la fameuse DeLorean et ses 88 miles à l’heure… Pour les autres, le passé livrera des moments d’anthologie que ce soit au Far West ou dans les années 60 (rhaaa Johnny B. Goode…). Sans compter qu’au bout de 3 films, on connait par coeur Hill Valley : son horloge, son (ses) histoire(s), etc et on se surprend à chercher des références propres aux films en eux-mêmes plutôt qu’à l’époque retranscrite.

La trilogie porte les marques d’une époque (les eighties) bien sûr mais son scénario à la fois sans prétention mais également sans paresse, ses dialogues et son imagerie ne peuvent pas laisser indifférent. On se doute bien que cela reste des films légers sans message très profond à délivrer mais le divertissement était là, est là et sera là… tout le temps !

BACK TO THE FUTURE
mercredi 21 octobre 2015 à 19h00

La trilogie
19h00 Retour vers le futur
entracte de 30 mm
21h45 Retour vers le futur II
entracte de 15 mm
00h00 Retour vers le futur III

Tarif soirée des trois films en VOST : 14.10 euros


RETOUR VERS LE FUTUR

de Robert Zemeckis

avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson
USA - 1985 - 1989 - 1990

Dans Retour vers le Futur II, Marty et le Doc quittaient l’année 1985 à bord de la DeLorean pour atterrir le 21 octobre 2015, découvrant les voitures volantes, l’Hoverboard et les chaussures à laçage automatique. À cet instant précis, leur futur deviendra notre présent, entrainant ainsi le plus grand paradoxe temporel de l’histoire… L’occasion unique de fêter les 30 ans de cette trilogie culte 

A PROPOS

"VOUS SAVEZ, L’HISTOIRE, ELLE VA CHANGER."

Berceau cinématographique pour un bon nombre de cinéphiles d’aujourd’hui, les années 80 recèlent de bijoux du cinéma de genre comme la trilogie Retour vers le futur. Lorsque le premier épisode sort sur les écrans en 1985, Robert Zemeckis a déjà trois films à son actif, deux comédies (Crazy Day, 1978, et La Grosse Magouille, 1980) et un sous-Indiana Jones (A la poursuite du diamant vert, 1984). Il n’est alors qu’un membre du groupe croissant de protégés de Steven Spielberg (producteur des deux premiers longs métrages de Zemeckis), pour qui le metteur en scène et son partenaire d’écriture Bob Gale ont écrit 1941. C’est dans cette atmosphère propice à la série B fantastique empreinte d’humour, au milieu des Goonies, Gremlins, SOS Fantômes et autres Explorers, que va naître Retour vers le futur, quintessence d’une époque et du cinéma de son auteur. Avec son cocktail de genres, le projet s’inscrit dans la mouvance des œuvres précitées et présente également un échantillon des récurrences esthétiques et thématiques du cinéaste. Derrière ses apparences de produit anodin des eighties, Retour vers le futur continue pourtant de capturer son monde et s’avère un authentique film culte pour toute une génération de spectateurs, cinéphiles ou non. Qu’est-ce qui rend ce film, et plus encore, la trilogie dans son ensemble, si spécial? Très probablement la qualité, tant de la forme que du fond, qui prospecte nombre de thèmes, de la figure paternelle à la question du destin dans cette aventure à travers le temps.
UNIVERSAL PRESENTS

Partout où vous irez, à qui que vous demandiez, on vous répondra qu’on aime Retour vers le futur. Pour certains, c’est l'un des films chéris de leur enfance, pour d’autres, un chef-d’œuvre, mais quel que soit le degré d’appréciation, tout le monde semble aimer la trilogie de Robert Zemeckis. La principale qualité du film est son universalité. L'un des principaux points forts de Steven Spielberg, évidemment producteur exécutif ici, cette faculté de toucher le monde entier transpire à travers tout le récit de Zemeckis et Gale. On a beau le retourner dans tous les sens, le scénario de Retour vers le futur (par ailleurs nommé à l’Oscar) est tout bonnement parfait. Un exemple d’écriture qui allie science-fiction et humour au sein d’une aventure improbable. Choisissant comme point de départ le plus fondateur des paradoxes temporels (si je retourne dans le temps tuer mon géniteur, j’empêche ma naissance mais si je ne nais pas, comment puis-je retourner dans le temps tuer mon géniteur?), les scénaristes en exploitent uniquement la base (mettant de côté le problème impossible à résoudre) de manière à tisser une histoire capable de parler à tout un chacun. Avec pour principal protagoniste un lycéen toujours en retard aspirant à la vie de rockstar, Gale et Zemeckis nous présentent un identifiant idéal, d’autant plus qu’il semble avoir une famille on ne peut plus commune, majoritairement composée de losers (sœur-bigoudis, frère caissier de fast-food, mère alcoolique et obèse et père minable). Qui n’a jamais eu honte de ses parents? Qui n’a jamais rêvé les changer, ne serait-ce qu’un tout petit peu? C’est l’occasion offerte au héros par le film.
"PAPA-PAPA-PAPI-PAPO"

C’est en tombant sur un vieil album scolaire de son père que Bob Gale s’est demandé s’il aurait été ami avec son propre père, s'ils avaient été ensemble au lycée. Au début du film, on peut entendre Marty citer une phrase de son père avant de dire "Tu m’entends? Je commence à parler comme mon père". En transportant Marty dans le passé, et en le substituant à son père dans le schéma de rencontre de ses parents, l’histoire opère une habile variation autour du complexe d’Œdipe (selon lequel tout fils souhaite tuer son père pour gagner l’amour exclusif de sa mère), faisant de Marty la cible amoureuse de sa mère, au risque non de tuer son père, mais de se tuer lui-même! Il doit donc faire équipe avec son ringard de père afin de conquérir le cœur de Lorraine, mais dans un premier temps, tous ses efforts se soldent immanquablement par un échec. Marty se réapproprie même la nemesis de George, Biff Tannen. Cette tournure des évènements pourrait s’interpréter comme l’incapacité pour tout fils de se démarquer de son géniteur, explorant toujours plus la teneur psychologique du récit et l’écho quelle trouve chez le spectateur. Par exemple, ce voyage dans le temps et le lien particulier qui le force à se nouer d'amitié avec George permettra à Marty de découvrir que son père, tout comme lui, entretenait également des ambitions artistiques (littéraires pour George) et l’une des conséquences de la victoire de George sur Biff sera justement son épanouissement professionnel. D’ailleurs, une scène coupée, située avant le voyage dans le temps, voyait Marty mettre la maquette de son groupe dans une enveloppe avant de décider de ne pas l’envoyer. C’est pourquoi on le voit porter une enveloppe à la fin du film, lorsqu’il se réveille après ce qu’il croit être un "cauchemar". Un cauchemar qui lui aurait néanmoins fait réaliser que, pour ne pas devenir comme son père, il fallait croire en soi et tenter le coup. Malgré l’absence de cette scène, peut-être trop explicite, l’arc scénaristique demeure bien présent et participe à l’identification du spectateur.
HELL VALLEY

Evidemment, l’idée d’une suite s’est immédiatement imposée et, alors qu’on les néglige, sans les qualifier de séquelles vénales, ce sont ces deux chapitres complémentaires qui viendront enrichir l’univers créé par le premier film et transformer Retour vers le futur en saga à travers le temps. Retour vers le futur II est la première partie d’une suite qui en compte deux, avec de nouveaux enjeux: les malheurs apportés par la machine, le complexe "mauviette" et, surtout, la question de la fatalité. Le voyage dans le temps, comme tout progrès technologique, pose des questions éthiques. Si le côté obscur dans lequel Marty glisse un instant (en achetant l’Almanach des Sports) est totalement absent de la première aventure, il est le principal moteur de la suite de l’histoire. En effet, arrivé en 2015 au début du film, Marty achète un magazine relatant toutes les victoires sportives de 1950 à 2000. Sermonné par Doc, il l’abandonnera, mais il sera malheureusement retrouvé par Biff, alors âgé de 77 ans, qui retournera dans le passé afin de se donner l’Almanach à lui-même, plus jeune de 60 ans, afin de faire de lui un homme riche. Cela, nos héros ne le découvrent que lorsqu’ils reviennent en 1985, un présent qui s’avère être différent de celui qu’ils avaient connu. Aujourd’hui, Biff Tannen est un milliardaire marié à Lorraine, George McFly a été assassiné (par Biff) et Doc Brown est à l’asile. Afin de rectifier les choses et d’éviter cet Enfer sur Terre, Doc et Marty doivent retourner dans le passé. En décidant de ramener les personnages une nouvelle fois en 1955, les auteurs vont développer une thématique de la répétition et du double et lier le tout à la question du destin.
DOUBLE BACK

Tout d’abord, il faut revenir un peu en arrière, à l’introduction de ce deuxième épisode, prenant place en 2015. Zemeckis et Gale entament de revisiter les scènes-clé du premier volet avec l’arrivée sur la place de l’Hôtel de Ville, puis la confrontation dans le café (Lou’s Cafe en 1955, Cafe 80 en 2015) qui se termine en poursuite dans la rue (voiture contre chariot transformé en skateboard en 1955, hoverboards en tous genres en 2015). Simple clin d’œil? Non. Ce premier instant "remake" va considérablement approfondir la thématique du premier film. Les histoires de voyage dans le temps sont on ne peut plus adéquates pour aborder le thème du destin, de la fatalité. Déjà, dans le premier tome, le 5 novembre 1955 marquait la date de la rencontre entre Lorraine Baines et George McFly, mais également celle de l’idée du convecteur temporel, survenue à Doc Brown lors de sa chute dans les toilettes ce jour-là. Coïncidence ou date-clé? Le dénouement du film, qui voit Lorraine et George finalement unis malgré l’intervention première de Marty, portait à penser que c’était écrit. D’ailleurs, George ne tente-t-il pas, sur les conseils de Marty, de séduire Lorraine en lui clamant que "le destin m’a réuni à vous" et qu’elle lui avait été "destinée"? En choisissant de reproduire les évènements du précédent opus dans le futur, Zemeckis et Gale nous présentent un exemple de l’Histoire se répétant, comme en réponse à un schéma récidiviste.
BACK IN TIME

Nouvelle coïncidence dans le temps, c’est le 12 novembre 1955, date à laquelle la foudre s’est abattue sur l’horloge de l’Hôtel de Ville (permettant à Marty de repartir en 1985 dans le premier film), que le vieux Biff (de 2015) choisit pour retourner dans le passé afin de se donner l’Almanach à lui-même. Doc s’interrogera même sur ce choix, évoquant la possibilité que la date représente le centre du continuum espace-temps, à moins qu'il ne s’agisse d’une simple coïncidence. En ramenant les protagonistes en 1955, les scénaristes explorent plus avant la complexité de ce volume par le biais d’une mise en abyme. Il y a à présent deux Marty et deux Doc en 1955, un premier duo qui n’est autre que celui du premier film (dont l’objectif et de renvoyer Marty en 1985) et un deuxième duo, celui de Retour vers le futur II (dont l’objectif est de récupérer l’Almanach sans interférer avec le premier duo). Nombre de fois, les deux intrigues vont se téléscoper, perpétuant le thème de la répétition, ou plutôt du double. En effet, par le biais de la révolution technologique des effets spéciaux, on pourra voir à plusieurs reprises le même acteur en deux exemplaires (le vieux Biff face au jeune, le Doc de 1955 et le Doc de 1985, les deux Marty et même Jennifer, la petite amie de Marty, qui tombera nez à nez avec son soi de 2015) voire trois (Michael J. Fox interprétant Marty en 2015 et ses deux enfants, Marty Jr. et Marlene!) dans un même cadre. Outre la réitération de scènes connues, la situation nous permet également d’adopter des points de vues alternatifs sur des moments-clés (Marty et Lorraine dans la voiture, le coup de poing de George, Marty sur scène), explorant l’idée de mise en abyme et de répétition, mais surtout, dans un élan presque expérimental (on pense à la trilogie de Lucas Belvaux), on suit des personnages secondaires dans des scènes qui avaient fait l’œuvre d’ellipses lors du premier film (Biff allant chercher sa voiture au garage). En faisant appel à la connaissance du premier film par le spectateur, Retour vers le futur II noue un lien presque intime avec le public et l'entretiendra à travers la suite, perpétuant la dimension culte de la trilogie.
WILD GUNMAN

Avec une exploitation entière et insoupçonnée du potentiel offert par l’univers du premier film, Retour vers le futur II est sans doute le plus riche de la trilogie. Et ce n’est pas encore fini. En extrapolant à partir de la figure paternelle incarnée par George McFly dans le premier film, courbant l’échine devant l’affront, les scénaristes font de Marty quelqu’un qui ne supporte pas d’être traité de "mauviette" (ou d’autre chose, comme d’avoir "les foies" en 1885), jusque dans le Far West de Retour vers le futur III où les pistes introduites par le chapitre II vont évidemment se conclure. Frappé par la foudre après avoir accompli leur mission, Doc est transporté en 1885 tandis que Marty reste coincé en 1955. Il ira trouver le Doc de 1955 afin qu’il l’aide à rentrer en 1985 mais ils découvrent que le Doc de 1985 a été tué par Buford "Molosse" Tannen en 1885. Marty décide alors de partir sauver son ami et le ramener en 1985. Cependant, en intervenant lors d’une kermesse (réminiscence de la Féerie Dansante des Sirènes du premier film, l’histoire se répétant inlassablement), Marty se réapproprie l’ennemi de Doc, Buford Tannen, tout comme il l’avait fait en 1955 avec Biff (autre réminiscence). C’est donc Marty que Tannen défie en duel. Un duel qui va faire réaliser à Marty qu’à trop être orgueilleux, il peut en perdre la vie. De retour en 1985, il refusera le duel proposé par Needles et évitera ainsi un accident qui aurait gâché sa vie. C’est alors que Jennifer sort de sa poche un fax, rapporté du futur, indiquant le renvoi de Marty après qu’il ait accepté une magouille du même Needles, qui l’avait alors défié. L’inscription sur le fax s’efface. Lorsque Jennifer en demandera l’explication à Doc, celui-ci lui affirmera que l’avenir n’est pas écrit, répondant enfin à la question de la fatalité.
"RONALD REAGAN ! L’ACTEUR ?!"

Revenons au décor choisi par Zemeckis et Gale pour ce troisième chapitre. Il n’est pas innocent dans la mesure où le western implique codes et clichés. C’est à travers la thématique de l’honneur et le stéréotype du duel que les auteurs achèvent l’arc scénaristique du "complexe mauviette". Cela nous amène à l’autre intérêt apporté par l’époque. En bon réalisateur cinéphile qu’il est, Robert Zemeckis se plaît à explorer les genres (Forrest Gump en est un très bon exemple). Retour vers le futur, dont le premier plan est directement inspiré de La Machine à explorer le temps de George Pal et qui contient de nombreuses références à C’était demain de Nicholas Meyer et Safety Last! (classique muet avec Harold Lloyd), se situait au croisement de la science-fiction, de la comédie et du teen movie. Retour vers le futur II préférait s’aventurer dans la veine SF et Retour vers le futur III renvoie aux films de Sergio Leone. Zemeckis rend même directement hommage à deux œuvres du maestro: il y a tout d’abord Pour une poignée de dollars, que Biff regarde lors du 1985 alternatif, avec un Clint Eastwood dont Marty s’approprie le nom et la ruse du gilet pare-balles improvisé; puis Il était une fois dans l’Ouest, auquel Zemeckis subtilise un plan pour le calquer à l’identique (l’arrivée de Marty en ville). Par ailleurs, le film renvoie au contraste entre les westerns américains de John Ford et Howard Hawks et les westerns spaghettis par l’intermédaire des vêtements de Marty, tout d’abord affublé d’une panoplie de cow-boy aux couleurs improbables avant d’être relooké à l’aide d’un poncho dans la plus pure tradition de Blondin. Avec ce film, Zemeckis et Gale évoquent également tout un pan de la littérature fantastique de l’époque, avec de nombreuses références à Jules Verne mais aussi quelques détails matériels (le réfrigérateur créé par Doc, par exemple) avant l’apothéose de la locomotive à voyager dans le temps, marchant à la vapeur, cédant définitivement au monde du steampunk.
OUTATIME

On peut préférer l’un aux deux autres opus mais globalement Retour Vers Le Futur est une trilogie de grande qualité et sans doute ce que les années 80 ont pu nous offrir de meilleur dans le domaine des films de genre décomplexés, popularisant auprès du grand public, sans prétention, un concept de science-fiction certes classique (le voyage dans le temps) mais en allant jusqu’au bout de l’idée avec les paradoxes temporels et les lignes temporelles parallèles.

Evidemment, les deux interprètes des personnages principaux sont pour beaucoup dans le succès de la trilogie. L’alchimie entre Marty McFly et le Doc, au même titre que celle entre Michael J. Fox et Christopher Lloyd est palpable. Les répliques sont dynamiques et les visages sont expressifs même quand ils sont parfois grimés. A noter que dans ce cast, on oublie souvent les autres interprètes et notamment Thomas F. Wilson, qui joue le “méchant” Biff Tannen, et qui livre un travail remarquable.

On notera également l’effort fait sur le scénario qui, si l’on en retient généralement des répliques désormais cultes comme par exemple le “Là où on va, on n’a pas besoin de route”, ne se limite pas à une histoire basique d’allers-retours dans le temps ou à des dialogues bien écrits, drôles et percutants. On remarque après un certain nombre de visionnages que 99% du jeu de causes et conséquences et d’auto-références proposé par les films se tient et on s’étonne parfois de la pertinence du 1e film vis-à-vis de ses deux suites en terme de cohérence et de contenu, étant donné que la trilogie en tant que telle n’était pas prévue au départ.

Bien sûr, Retour Vers Le Futur c’est aussi une vision désormais un peu dépassée du futur, au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’échéance mais c’est largement compensé (en tout cas pour les trentenaires) par des objets et une imagerie désormais cultes : l’hoverboard, les baskets auto-laçantes, la fameuse DeLorean et ses 88 miles à l’heure… Pour les autres, le passé livrera des moments d’anthologie que ce soit au Far West ou dans les années 60 (rhaaa Johnny B. Goode…). Sans compter qu’au bout de 3 films, on connait par coeur Hill Valley : son horloge, son (ses) histoire(s), etc et on se surprend à chercher des références propres aux films en eux-mêmes plutôt qu’à l’époque retranscrite.

La trilogie porte les marques d’une époque (les eighties) bien sûr mais son scénario à la fois sans prétention mais également sans paresse, ses dialogues et son imagerie ne peuvent pas laisser indifférent. On se doute bien que cela reste des films légers sans message très profond à délivrer mais le divertissement était là, est là et sera là… tout le temps !