LA VIE DES GENS - Olivier Ducray

A PROPOS

Le sujet que j’ai voulu aborder dans ce documentaire est au cœur de l’actualité : c’est celui de la dépendance et de l’isolement des personnes âgées, de leur accompagnement dans la fin de vie. Il s’agit là d’une problématique qui touche tout le monde, de près ou de loin, mais que l’on a souvent du mal à regarder en face. Si j’aborde ce sujet, à la base délicat, c’est grâce à Françoise, parce qu’elle me permet de le faire de manière vivante et légère, drôle même parfois. Infirmière libérale, Françoise est un véritable personnage, atypique, et d’une implication rare propre à cette profession extrêmement exigeante, où des dizaines d’«actes gratuits» accompagnent sans cesse les actes de soins à proprement parler. Car le soin est aussi un prétexte, l’occasion d’un sourire voire d’un rire, dans tous les cas d’un échange, en bref d’un lien social ; parfois le seul qui «leur» reste.
J’aimerais, à travers ce documentaire, que nous prenions un instant pour nous poser, regarder, écouter celles et ceux que l’on n’écoute plus, que l’on croise sans voir, ce peuple d’ombres qui pourtant vit là juste à côté de nous. Ils ont été jeunes, ils ont eu une vie, ils ont beaucoup à nous dire... et ils le font toujours à leur manière, directe, souvent amusante, toujours touchante.
À ces aînés, comme on les appelle pudiquement, à nos petites vieilles et nos petits vieux, je serais heureux que le film contribue à rendre un peu de tout ce qu’ils nous ont donné ou nous donnent encore. Aux soignants enfin, je voudrais vraiment rendre hommage, que l’on réalise à quel point leur intervention est d’une importance capitale, surtout dans une société quelque peu dépassée par son propre vieillissement. Je ne peux m’empêcher de penser qu’un jour peut-être, nous aussi, nous serons bien heureux de rencontrer «une Françoise».
Olivier Ducray

Journée citoyenne
dimanche 24 avril 2016 à 18h00

Rencontre sur le thème « bénévolat et personnes en situation de solitude » avec Claudette Angebault, Présidente, André Astoul, bénévole des Petits frères des Pauvres d’Angers, une infirmière, et Louis Mathieu, Président de Cinéma Parlant

séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant 


LA VIE DES GENS

de Olivier Ducray

Documentaire
France - 2014 - 1h25

Saisons après saisons, la pétillante Françoise, infirmière libérale, illumine la vie des gens. Avec beaucoup d’humour et de tendresse, elle fait bien plus que soigner nos ainés... elle préserve le lien social.
http://www.laviedesgens-lefilm.com/

A PROPOS

Le sujet que j’ai voulu aborder dans ce documentaire est au cœur de l’actualité : c’est celui de la dépendance et de l’isolement des personnes âgées, de leur accompagnement dans la fin de vie. Il s’agit là d’une problématique qui touche tout le monde, de près ou de loin, mais que l’on a souvent du mal à regarder en face. Si j’aborde ce sujet, à la base délicat, c’est grâce à Françoise, parce qu’elle me permet de le faire de manière vivante et légère, drôle même parfois. Infirmière libérale, Françoise est un véritable personnage, atypique, et d’une implication rare propre à cette profession extrêmement exigeante, où des dizaines d’«actes gratuits» accompagnent sans cesse les actes de soins à proprement parler. Car le soin est aussi un prétexte, l’occasion d’un sourire voire d’un rire, dans tous les cas d’un échange, en bref d’un lien social ; parfois le seul qui «leur» reste.
J’aimerais, à travers ce documentaire, que nous prenions un instant pour nous poser, regarder, écouter celles et ceux que l’on n’écoute plus, que l’on croise sans voir, ce peuple d’ombres qui pourtant vit là juste à côté de nous. Ils ont été jeunes, ils ont eu une vie, ils ont beaucoup à nous dire... et ils le font toujours à leur manière, directe, souvent amusante, toujours touchante.
À ces aînés, comme on les appelle pudiquement, à nos petites vieilles et nos petits vieux, je serais heureux que le film contribue à rendre un peu de tout ce qu’ils nous ont donné ou nous donnent encore. Aux soignants enfin, je voudrais vraiment rendre hommage, que l’on réalise à quel point leur intervention est d’une importance capitale, surtout dans une société quelque peu dépassée par son propre vieillissement. Je ne peux m’empêcher de penser qu’un jour peut-être, nous aussi, nous serons bien heureux de rencontrer «une Françoise».
Olivier Ducray